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La Lanterne
29 janvier 2009

Twilight - Chapitre 1 : Fascination (Catherine Hardwicke, 2008)

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On aurait pu penser que la déferlante ne franchirait pas l’Atlantique. Et bien non, le phénomène Twilight se sera bien répandu partout à travers le monde et notamment en France où nombre de jeunes filles remplissent encore et toujours les salles obscures. Le film est adapté du best seller de Stephenie Meyer, quasi absent des librairies nationales mais ô combien plébiscité aux Etats-Unis. Par conséquent, son arrivée au cinéma a des airs de produit dérivé, qui-plus-est destiné à une tranche d’âge bien définie : les ados. Au menu, une histoire d’amour entre une jeune mortelle et un vampire au cœur des forêts humides du nord-ouest américain.

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Dans la catégorie « films pour ados », Hollywood aura produit bien pire que ce Twilight ma foi défendable sur bien des points. Le ton ne trompera personne, le film évitant de tomber dans le sérieux pour préférer s’en tenir au flottement général : ambiance Amérique profonde, légendes à tout va, absence totale de sexe, le tout saupoudré d’un manichéisme gonflé. En soit les ingrédients parfaits pour séduire un jeune public féminin. Rajoutez à cela un jeune premier belle gueule (en l’occurrence Robert Pattinson) et vous n’avez plus qu’à lâchez les lionnes. Ceci étant dit, le film ne vaudrait pas grand chose s’il s’en tenait à ces artifices. 

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Or, si Twilight tient la route, c’est bien grâce à sa mise en scène. Catherine Hardwicke (qu’on avait découvert avec Thirteen et Les Seigneurs de Dogtown) impose un style bien à elle auquel participent entre autres des effets de caméra portée et une certaine économie de montage. Le film s’écarte ainsi d’un certain classicisme qui aurait certainement desservit le sujet. Certaines scènes clés (telle la révélation de la nature du héros) y gagnent en crédibilité et échappent par la même occasion à la moquerie qui, avouons-le, reste latente. Ceci dit, tout est conditionné pour susciter l'empathie et l'identification, la réalisatrice sublimant en permanence ses personnages en déclinant cet effet de « fascination » qu’annonçait le titre. Ajoutez à cela une photo bien typée, une belle musique et un peu d’humour : bingo, la sauce prend. Malgré son cahier des charges, Hardwicke parvient ainsi à mener son projet à terme. On déplorera cependant l’absence de véritable fin, conséquence directe du parti pris « saga ». Déception d’autant plus grande que la réalisatrice ne sera pas aux commandes du prochain volet. Par conséquent, le mystère reste entier : Twilight peut tout aussi bien retomber sur ses pattes ou se retrouver les quatre fers en l’air. Je demande à voir.

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